Mon entrepreneur ne répond plus, quoi faire?
- coraliefortin076
- 12 juin
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 2 jours

Dans l’univers de la construction résidentielle, la communication entre le client et l’entrepreneur est essentielle. Elle constitue le socle d’une relation de confiance et d’un chantier mené à bien. Pourtant, il arrive que cette communication se rompe brusquement. Lorsque votre entrepreneur ne répond plus aux appels, courriels ou textos, cela devient rapidement une source de stress, d’inquiétude et d’incertitude.
Chez Plan Maison Québec, nous accompagnons quotidiennement des clients qui vivent des projets de construction ou de rénovation. Malheureusement, plusieurs d’entre eux ont déjà été confrontés à des situations délicates liées à un entrepreneur absent ou négligent. Ce guide vise à vous outiller pour faire face à cette situation, comprendre vos droits et vous permettre d’agir avec efficacité. Que vous soyez en train de construire votre maison, de rénover votre chalet ou de bâtir un garage, cet article est pour vous.
Une situation plus fréquente qu’on ne le pense
Ne pas avoir de nouvelles de son entrepreneur peut sembler impensable, surtout après avoir signé un contrat, versé un acompte ou vu les premières étapes du chantier démarrer. Pourtant, cette situation n’est pas rare. Elle peut toucher n’importe quel propriétaire, peu importe l’ampleur du projet ou le type de bâtiment concerné.
L’absence de réponse d’un entrepreneur peut avoir plusieurs causes. Il se peut qu’il ait simplement accumulé trop de contrats et ne parvienne plus à suivre la cadence. Dans d’autres cas, il peut faire face à des problèmes financiers, des conflits internes, une perte de personnel clé ou, dans des cas plus graves, une faillite ou un abandon pur et simple du chantier. Il arrive aussi qu’un entrepreneur, en défaut de licence RBQ ou d’assurance, préfère se retirer sans donner de nouvelles dès qu’un problème survient. Quelle qu’en soit la raison, vous ne devez jamais rester sans agir.

Les obligations légales d’un entrepreneur au Québec
Un entrepreneur général ou spécialisé qui œuvre dans le domaine résidentiel doit respecter plusieurs obligations, tant envers ses clients que vis-à-vis de la loi. D’abord, il est tenu de respecter le contrat signé. Ce contrat peut être verbal ou écrit, mais un document écrit reste fortement recommandé. Il doit exécuter les travaux de manière professionnelle, selon les règles de l’art, en respectant les délais et les coûts convenus.
Au Québec, les entrepreneurs doivent également détenir une licence délivrée par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). Cette licence est obligatoire pour la majorité des travaux de construction ou de rénovation, notamment ceux liés à la structure du bâtiment, à la toiture, à l’électricité, à la plomberie et au système de chauffage. Travailler sans licence est non seulement illégal, mais cela prive aussi les clients de recours essentiels en cas de litige, comme l’accès au cautionnement obligatoire.
Un entrepreneur fiable doit aussi avoir une assurance responsabilité civile, afin de couvrir les dommages matériels ou corporels qui pourraient survenir pendant les travaux. Enfin, il doit respecter les normes en vigueur en matière de construction, les règlements municipaux et, si applicable, les normes environnementales.

Réagir rapidement : pourquoi il ne faut pas attendre quand votre entrepreneur ne répond plus
L’un des pires réflexes, lorsque l’on se sent délaissé par son entrepreneur, est de ne rien faire en espérant que la situation se règle d’elle-même. Chaque semaine sans réponse représente une perte de temps, d’argent et de possibilités de recours.
Dès que vous constatez un silence prolongé (plus de quelques jours, sans aucune justification), commencez par documenter la situation. Notez toutes vos tentatives de communication. Rassemblez vos échanges antérieurs (courriels, contrats, factures, photos du chantier) et soyez prêt à prouver votre bonne foi.
Même si l’entrepreneur a disparu temporairement pour une raison légitime, votre devoir est de protéger votre investissement et d’assurer le bon déroulement du chantier. Plus vous réagirez tôt, plus vous aurez de chance de faire respecter vos droits ou de corriger la situation.

Reprendre contact de manière professionnelle
La première étape concrète consiste à reprendre contact de façon claire et professionnelle. Si les appels et les textos sont restés sans réponse, tentez un courriel formel. Exprimez poliment vos attentes et votre inquiétude, demandez un état de la situation, et proposez un délai pour une rencontre ou une réponse. Vous pouvez également vous présenter sur le chantier ou au bureau de l’entrepreneur, s’il y a lieu.
Même dans un contexte tendu, gardez un ton respectueux. L’objectif est de résoudre la situation à l’amiable, sans escalade inutile. Dans de nombreux cas, une communication structurée permet de rétablir le dialogue et d’éviter les recours légaux. Cependant, si cette tentative échoue, il faudra passer à l’étape suivante.
La mise en demeure : un outil essentiel
Lorsque les appels au dialogue sont ignorés, la mise en demeure devient l’étape indispensable. Il s’agit d’un document écrit, envoyé par courrier recommandé, dans lequel vous demandez officiellement à l’entrepreneur de respecter ses engagements. Cette lettre doit contenir une description claire des manquements, un rappel des termes du contrat, et une demande d’exécution dans un délai raisonnable (généralement de 10 à 15 jours).
Ce document n’est pas une plainte, mais un avertissement. Il a un poids juridique important, notamment si vous devez porter votre cause devant un tribunal. Il démontre votre sérieux, votre volonté de régler le problème et votre respect de la procédure.

Chez Plan Maison Québec, nous pouvons vous aider à structurer cette mise en demeure, ou vous orienter vers des spécialistes qui s’assureront qu’elle est conforme aux normes légales et adaptée à votre situation.
Recours possibles en cas d’inaction persistante
Si l’entrepreneur reste muet après la mise en demeure, vous disposez de plusieurs options pour faire valoir vos droits.
Il est possible de déposer une plainte à l’Office de la protection du consommateur si vous estimez avoir été trompé ou lésé dans vos droits de consommateur. L’OPC peut vous accompagner dans certaines démarches, notamment pour les contrats conclus avec des clauses abusives ou en cas de fausses représentations.
Un autre recours puissant est la plainte à la Régie du bâtiment du Québec. Si l’entrepreneur est détenteur d’une licence RBQ, vous pouvez dénoncer son comportement. La RBQ peut ouvrir une enquête, imposer des sanctions, suspendre ou révoquer la licence. Cela n’assure pas la reprise immédiate des travaux, mais cela mettra de la pression sur l’entrepreneur et pourra appuyer votre dossier devant un juge.
Enfin, si l’entrepreneur dispose d’un cautionnement obligatoire, vous pouvez faire une réclamation pour obtenir un remboursement partiel ou une compensation. Cette démarche nécessite généralement un dossier bien préparé et des preuves concrètes du défaut d’exécution du contrat.

Le recours aux tribunaux
Lorsque toutes les démarches amiables échouent, la voie judiciaire reste une option valide. Si la valeur du litige est inférieure à 15 000 $, la Cour des petites créances est la solution la plus accessible. Elle ne nécessite pas d’avocat, les procédures sont simplifiées, et les délais sont raisonnables.
Pour les montants supérieurs, ou pour des dossiers plus complexes (par exemple un chantier abandonné après la démolition d’une structure, ou un chantier rendu dangereux), vous devrez vous adresser à la Cour du Québec ou à la Cour supérieure. Dans ce cas, l’aide d’un avocat spécialisé en droit de la construction est fortement recommandée. Il pourra vous aider à formuler votre demande, à évaluer les dommages, et à défendre votre cause devant le tribunal.
Dans tous les cas, la préparation est la clé. Conservez toutes les preuves possibles : photos, échanges de messages, reçus, témoignages, dates importantes, etc.
Prévenir plutôt que guérir : le rôle de Plan Maison Québec
Il est toujours préférable d’éviter d’avoir à faire ces démarches. C’est pourquoi Plan Maison Québec met l’accent sur la prévention dès le départ. Lorsque nous accompagnons un client dans son projet, nous ne nous contentons pas de dessiner des plans. Nous conseillons également sur le choix des entrepreneurs, l’analyse des soumissions, la vérification des licences, et la rédaction des clauses contractuelles essentielles.
Nous connaissons le marché québécois, les pratiques des entrepreneurs, les enjeux propres à chaque région, et les pièges à éviter. Nos plans sont pensés pour faciliter la construction, réduire les imprévus, et rendre la communication entre le client et les professionnels plus fluide.

En choisissant Plan Maison Québec, vous vous assurez non seulement d’un plan sur mesure de qualité, mais aussi d’un accompagnement humain et professionnel, basé sur des années d’expérience et un vaste réseau de partenaires fiables.
Conclusion : protégez votre projet, contactez Plan Maison Québec
La situation d’un entrepreneur qui ne répond plus peut sembler décourageante, mais elle n’est pas une impasse. Avec une approche structurée, une connaissance claire de vos droits, et les bons outils en main, vous pouvez reprendre le contrôle de votre projet et limiter les pertes.
Chez Plan Maison Québec, nous sommes là pour vous accompagner, que vous soyez au début de votre projet ou que vous traversiez une période difficile. Ne laissez pas un entrepreneur absent mettre en péril vos rêves de maison, de chalet ou de garage.
Vous savez quel est votre projet?
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